Au premier semestre, le montant des appels d’offres laisse augurer une année moins porteuse que l’an passé. Une baisse des volumes qui traduit des changements en matière d’allocation, les institutionnels recherchant des placements de diversification dans les gestions obligataires et flexibles. Les gérants, postulants aux appels d’offres, mettent quant à eux en avant leur capacité à fournir des services.
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Malgré un contexte porteur sur les marchés financiers en début d’année, les appels d’offres ont affiché une baisse au premier semestre par rapport à l’an dernier. «Le montant total des appels d’offres sur la première partie de l’année a atteint 13,2 milliards d’euros, dont 8,5 milliards pour le seul Fonds de réserve des retraites (FRR), précise Frédéric Petiniot, directeur général d’Amadeis. Hors FRR, il y a eu 38 appels d’offres sur la période contre 49 l’an dernier.»
Un chiffre qui est donc loin des niveaux enregistrés en 2014. Selon Amadeis, le montant total des appels d’offres, hors très gros investisseurs comme le FRR, s’élevait à peu près à 13 milliards d’euros l’an passé. Cet écart s’explique par des reports liés à l’incertitude macroéconomique, mais aussi à la hausse des marchés actions.«Le bon comportement des marchés au cours du premier trimestre a plutôt incité les investisseurs à ne rien faire, rappelle Frédéric Petiniot. La crise de cet été a changé la donne et les institutionnels vont être plus enclins à organiser des appels d’offres, dans le cadre notamment d’une modification de leur allocation d’actifs dans les prochains mois.»
Un rattrapage pourrait donc intervenir d’ici la fin de l’année.On attend par exemple, un appel d’offres très important d’EDF pour la gestion de ses passifs sociaux. Depuis une dizaine d’années, le montant annuel des appels d’offres est d’ailleurs plutôt stable. «Tous les ans, le marché institutionnel français connaît à peu près 80 appels d’offres pour des montants compris entre 10 et 15 milliards d’euros», poursuit Frédéric Petiniot.