Spécialisée dans l’hébergement d’enfants et de jeunes majeurs en foyer et en famille d’accueil, l’Union pour l’Enfance (UFSE) vient de réaliser une émission obligataire à hauteur d’un million d’euros. Cinq investisseurs y ont souscrit début février : InvESS Ile-de-France, société d’investissement coopérative gérée par Esfin Gestion, le fonds professionnel spécialisé AXA Future Generation, géré par Ecofi, France Active Investissement, le fonds Generali Investissement à Impact géré par Inco Ventures, et le fonds LBPAM ISR Actions Solidaire.

Le Crédit Coopératif a accompagné l’association du projet jusqu’au closing, en passant par la production des documents juridiques. « Le projet de l’UFSE correspondait parfaitement à la stratégie que notre société de gestion développe depuis presque quarante ans », souligne Thierry Lopez, membre du directoire, chez Esfin Gestion, spécialiste du capital-investissement dans l’économie sociale et solidaire (ESS). Il s’agit d’une émission obligataire à 7 ans, portant intérêt au taux fixe de 2,5 % par an. « L’obligation est un prêt à long terme qui permet à l’association d’investir dans des projets non financés par les pouvoirs publics », explique Chloé Lange, chargée d’investissements chez Esfin Gestion.
Un mode de financement en plein développement
Dans le milieu associatif, les opérations de ce type se comptent sur les doigts des deux mains chaque année. Le Crédit Coopératif arrange des émissions de titres associatifs sous forme d’obligations depuis une vingtaine d’années, pour des montants allant de 500·000 euros à 5•millions d’euros. Mais d’autres sont souscrites directement par des investisseurs, sans passer par un intermédiaire financier tel que le Crédit Coopératif. « L’émission obligataire reste assez rare dans le monde associatif, mais c’est un mode de financement en plein développement », signale Valérie Vitton, directrice financements et conseils spécialisés du Crédit Coopératif. Plusieurs freins expliquent le petit nombre de ces opérations. « Les associations méconnaissent ces dispositifs, note Valérie Vitton....