La COP21 n’a pas révolutionné la gestion des fonds mais s’inscrit dans une démarche de long terme qui impacte dès maintenant le regard des investisseurs et gérants sur les risques et potentiels des actifs. Ses implications concernent tant les investisseurs de long terme que ceux dont l’horizon de placement se cantonne aux toutes prochaines années.
Si la crise financière de 2008 a occulté un temps les préoccupations ESG (environnement, social et gouvernance), ces dernières reviennent sur le devant de la scène car elles visent non seulement à répondre à un besoin fondamental d’éthique, de recherche de sens dans les investissements financiers, mais aussi parce qu’elles permettent d’approfondir la connaissance de leurs risques. Euan Stirling, directeur des investissements ESG chez Standard Life Investments en est persuadé : «Vous pouvez atténuer les risques financiers et les chutes de valorisation que l’on constate parfois sur le marché en prenant en compte les critères ESG. Nous avons ainsi décelé un certain nombre d’entreprises qui investissent conformément avec ces critères, ce qui pérennise leur croissance. Leur contribution à la performance de nos fonds s’avère significative. En outre, cela permet de se dire que nous faisons quelque chose de positif pour la planète, ce qui est particulièrement satisfaisant.»
Les gérants restent pragmatiques
En outre, des avancées majeures viennent d’être réalisées en moins d’un an. La publication au JO le 29 décembre 2015 de la loi française sur la transition énergétique pour la croissance verte, dans la foulée de la COP21, instaure à compter du 1er janvier 2017 pour les investisseurs institutionnels une obligation de déclaration de leur politique de contribution à la transition énergétique et écologique et à la lutte contre le réchauffement climatique via leurs investissements. Les gestionnaires les plus en pointe...