Investisseurs et sociétés de gestion s’emparent des thèmes de la biodiversité et du capital naturel. Une catégorie d’actifs encore méconnue, complexe, difficile à appréhender. Pour développer les outils de mesure et d’évaluation nécessaires, les gérants prennent part à des groupes de travail internationaux.

Alors que débute la « décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes 2021-2030 », la biodiversité et le capital naturel s’invitent chez les gérants. Le lancement du fonds BNP Paribas Ecosystem Restoration, exposé aux entreprises engagées dans la préservation des écosystèmes, témoigne de la montée en puissance de cet univers d’investissement encore méconnu et peu structuré.
Les entrées en Bourse surveillées de près
Concevoir un fonds coté dédié à la biodiversité comme celui de BNPP AM est un travail d’orfèvre. « Il y a, derrière, beaucoup de travail d’analyse pour sélectionner des entreprises crédibles en tant que pourvoyeuses de solutions pour protéger et restaurer les écosystèmes, précise Robert-Alexandre Poujade, analyste ESG de BNPP AM, expert des thématiques sur le capital naturel, la biodiversité, l’économie des mers et des océans. Il existe peu d’entreprises cotées aujourd’hui, dont l’activité première est de protéger et de restaurer la nature. » Les gérants de BNPP AM surveillent de près les entrées en Bourse, à la recherche de pépites capables de changer la donne. « L’univers du coté, notamment les grandes capitalisations boursières, reflète l’économie telle qu’elle est, dépendante des énergies fossiles et avec un impact fort sur les écosystèmes, poursuit Robert-Alexandre Poujade. Il reste toute une transition à effectuer dans les entreprises cotées. »
Le pionnier de la finance durable Mirova propose pour sa part deux fonds en actions consacrés à l’environnement, ainsi qu’un fonds obligataire...