Une quinzaine de fonds français se réfèrent en France à l’éthique chrétienne ou à la doctrine sociale de l’Eglise. Avec un montant d’actifs cumulés d’environ 500 millions d’euros, ils composent un petit marché, qui se développe, année après année, de manière originale, et même souvent créative.
Nouvelle Stratégie 50 fut le tout premier fonds français éthique à voir le jour. C’est une religieuse, sœur Nicole Reille, économe de la congrégation Notre-Dame, qui l’a créé en 1983, avec l’association Ethique et Investissement et la société de gestion Meeschaert. « La communauté est venue nous voir pour bien investir sur les marchés financiers, car elle avait des engagements de retraite à financer et un certain nombre de principes à respecter », se souvient Benoit Vesco, directeur général de Meeschaert Amilton AM. Dans le sillage de cette pionnière de l’investissement socialement responsable (ISR), les religieux ont cherché comment placer leurs économies sans participer à un ordre économique injuste. Les congrégations religieuses se trouvaient en effet de plus en plus confrontées aux besoins de financement de leurs activités et de leurs retraites. Vingt-cinq ans plus tard, la Conférence des évêques de France (CEF) a décidé de poser les fondations d’une véritable politique de placements éthiques destinés aux économes diocésains, aux trésoriers des paroisses et associations. Cette volonté de formaliser les principes fondamentaux de la gestion financière, doublée du lancement d’un fonds d’actions modèle, matérialisant ces nouvelles règles, a structuré le monde de l’investissement chrétien en France. Une dynamique qui se traduit aujourd’hui par l’organisation des fonds qui se structurent comme de véritables entreprises, et par la créativité des investisseurs catholiques.
L’appel d’offres de la CEF
En...