La volatilité des marchés actions n’empêchera pas 2014 d’être un grand cru en matière de fusions et acquisitions. La tendance devrait se poursuivre en 2015 car le faible niveau de la croissance mondiale poussera les entreprises à mener des opérations de croissance externe afin de pérenniser leurs activités. Ce thème intéresse autant les gérants actions traditionnels que les gérants alternatifs.
2014 pourrait constituer une année record en matière de fusions et acquisitions. Au premier semestre de cette année, de nombreuses opérations ont été annoncées aux Etats-Unis, mais aussi en Europe, y compris en France où des transactions importantes, comme celle entre Lafarge et Holcim ou encore le rachat de SFR par Altice/Numericable, ont fait l’objet d’une importante publicité. Rien qu’au premier trimestre, le marché européen a bondi de 72 %, soit le meilleur trimestre depuis 2011, tandis que la hausse était de +35 % au niveau mondial, selon les chiffres de Thomson Reuters. Si les mouvements enregistrés depuis cet été sur les marchés ont rendu les entreprises plus prudentes, les spécialistes considèrent qu’un nouveau cycle est lancé. Ainsi à la fin de juillet, les fusions et acquisitions, selon Thomson Reuters, s’élevaient-elles à 46,8 milliards de dollars aux Etats-Unis, 60,1 milliards de dollars en Europe et 74,4 milliards en Asie-Pacifique hors Japon, un chiffre en nette augmentation par rapport à 2013 où sur l’ensemble de l’année, elles ressortaient respectivement à 55,4 milliards de dollars, 35 milliards et 46 milliards. Les montants en matière de fusions et acquisitions ont ainsi quasiment doublé pour l’Europe et la région Asie-Pacifique hors Japon. «2014 sera la meilleure année depuis 2007 en matière de fusions et acquisitions», se félicite Philippe Lecoq, responsable de la gestion actions européennes chez Edmond de Rothschild AM.
Une tendance qui devrait perdurer...