La rédaction d’Option Finance a interrogé une quarantaine de sociétés de gestion sur leur allocation d’actifs au second semestre 2022. Il en ressort une grande prudence : la majorité d’entre elles anticipant une récession, elles sont généralement sous-pondérées sur les actifs à risque. Hors du consensus, quelques gérants considèrent néanmoins que, compte tenu des corrections déjà enregistrées, il est temps de revenir sur les marchés.
Avec - 17,2 % pour le CAC 40 sur les 6 premiers mois de l’année, -19,8 % pour l’Euro Stoxx 50 ou encore -29,5 % pour le Nasdaq, durant tout le premier semestre, les marchés actions auront bien été à la peine. Les obligations ont également souffert : les bons du Trésor américain à 10 ans affichaient ainsi une performance en baisse de près de 13 % à fin juin, le recul atteignant près de 16 % sur les obligations allemandes à 10 ans ainsi que sur les obligations euro corporates notées AAA. « Le pire krach obligataire depuis quarante ans ! », affirment les gérants. Seules les matières premières ont réussi à générer des gains depuis le début de l’année. Une évolution que les gérants interrogés lors du panel semestriel de janvier du magazine Option Finance n’avaient pas anticipée, même s’ils étaient déjà relativement prudents. En effet, ils étaient en début d’année majoritairement neutres ou légèrement surpondérés sur l’ensemble des actifs à risque, mais n’anticipaient pas une dégradation violente de la conjoncture. Il est vrai que si déjà l’inflation semblait durable, il aurait été difficile de prévoir la guerre en Ukraine et son cortège de sanctions, ainsi que l’emballement marqué des prix des matières premières et la possibilité d’une rupture d’approvisionnement en gaz qui menace l’Europe.
Des marchés actions encore en berne
Interrogées à nouveau pour la seconde partie de l’année par la rédaction d’Option Finance, les sociétés de gestion – une quarantaine de filiales de compagnies d’assurance et de banques...