Malgré la volatilité et la baisse des marchés actions, les gérants estiment que les mouvements enregistrés ces dernières semaines ne sont pas rationnels. Par conséquent, ils n’ont pas modifié leurs positions visant à surpondérer les actifs risqués.
Début février, Goldman Sachs annonçait à ses clients que 5 de ses 6 paris (ou trades) pour l’année 2016 s’étaient déjà révélés… perdants. Dans une note rendue publique par l’agence Bloomberg, la banque indiquait qu’elle avait misé début janvier sur une appréciation du dollar contre l’euro et le yen, une position qu’elle avait dû déboucler quelques semaines plus tard face à une dépréciation du dollar contre ces devises, à la suite de craintes sur la croissance américaine. Elle avait également parié sur les emprunts italiens contre la dette allemande. Mais, là encore, cette position a dû rapidement être coupée car les marchés se sont focalisés courant janvier sur les prêts douteux des banques italiennes, ce qui a conduit à un écartement des spreads entre la dette italienne et la dette allemande. Même si ces erreurs d’appréciation ne sont pas passées inaperçues dans les milieux financiers, leur impact doit tout de même être relativisé. D’abord, le point de vue fondamental de la banque sur les marchés n’a pas été remis en cause : il s’agit seulement de paris tactiques mis en œuvre dans le cadre de l’activité de sell side, c’est-à-dire de trading de la banque, qui consiste à vendre des produits sophistiqués à de grands clients institutionnels. Ces paris sont revus et ajustés régulièrement, mais surtout ils sont assortis de «stop loss», c’est-à-dire qu’au-delà d’un certain niveau de pertes, ils doivent être arrêtés.
Des paris communs en début d’année
En outre Goldman Sachs n’est pas seule, loin s’en faut, à avoir été...