La rédaction d’Option Finance a interrogé trente-trois sociétés de gestion sur leurs choix en matière d’allocation d’actifs pour le premier semestre 2017. Ces sociétés, qui représentent l’essentiel du marché français, se montrent positives sur les perspectives des économies développées. Pour autant, les gérants sont conscients que les risques politiques devraient encore cette année alimenter la volatilité des marchés.
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Le thème qui anime les gérants en ce début d’année est sans contexte celui de la «reflation», c’est-à-dire de la reprise économique conjuguée au retour de l’inflation. «Nous sommes entrés dans une nouvelle ère où les prix à la consommation et ceux des actifs vont commencer à augmenter», prévient Alain Zeitouni, directeur de la gestion multi-actif chez Russell Investments France. Plusieurs raisons expliquent ce changement de cap. D’abord, après avoir fortement baissé, les prix des matières ont rebondi à partir de la mi-février. C’est le cas notamment du pétrole, qui après avoir atteint un point bas l’hiver dernier à moins de 30 dollars le baril de brut, s’est hissé puis stabilisé autour de 45-50 dollars. Cette hausse s’est répercutée mécaniquement, avec quelques mois de retard, sur les indices des prix. Qui plus est, la nouvelle administration américaine qui prendra les rênes du pays fin janvier a annoncé son intention de mener une politique budgétaire expansionniste. «Donald Trump a prévu d’augmenter les dépenses d’infrastructures et de diminuer les impôts, relève Alain Zeitouni. Cette politique interviendra alors que l’économie américaine, déjà en plein emploi, montre des premiers signes de tensions sur les salaires.» L’inflation aux Etats-Unis pourrait de ce fait dépasser l’objectif fixé par la Reserve fédérale américaine (Fed).
Et l’économie américaine n’est pas la seule à bien se porter. Au niveau mondial, les indicateurs macroéconomiques s’améliorent également. «Les...