La plupart des grandes maisons de gestion ne cherchent qu’une surperformance très réduite vis-à-vis de l’€STR, simplement afin de compenser les frais de gestion. Quelques structures plus petites sur le marché des fonds monétaires tentent tout de même de faire la différence.
Depuis 2017, les fonds monétaires sont régis par une réglementation très stricte en Europe. Il existe depuis deux catégories de fonds (les fonds monétaires standards et les fonds monétaires court terme) avec des règles d’investissement très rigoureuses en matière de qualité de crédit et de duration. A titre d’exemple, les fonds monétaires court terme ne peuvent investir que sur des titres dont la maturité maximale résiduelle est de 13 mois et les fonds monétaires standards de deux ans. Les écarts en termes de performance entre les fonds sont ainsi limités au sein de chaque catégorie voire entre les deux catégories de fonds monétaires. Selon les statistiques de Six Financial Information, au 13 septembre 2024, la performance moyenne des fonds monétaires court terme commercialisés en France était de 2,65 % et le meilleur fonds de la catégorie (proposé par Groupama AM) offrait un rendement de 2,86 % soit un écart de 21 points de base. Il en va de même pour la catégorie des fonds monétaires standards où l’écart entre le meilleur fonds, proposé par Hugau Gestion, et la moyenne du marché est de 17 points de base sur la période. Notons également un écart de 30 points de base environ sur la période entre la moyenne des deux catégories de fonds.
Des moteurs de performance divers
L’une des principales sources de performance réside dans la gestion de la maturité moyenne des investissements. Il s’agit alors d’allonger la maturité moyenne des fonds pour bénéficier d’un surcroît de rendement par rapport à la moyenne du...