Depuis 2020, une nouvelle thématique de finance durable émerge, celle de l’économie bleue, axée sur le milieu marin. Plusieurs fonds ont ainsi vu le jour, cherchant à concilier deux objectifs : l’exploitation durable, mais aussi la préservation et la régénération des océans.
Alors que s’ouvre à Lisbonne, ce 27 juin, la Conférence des Nations Unies sur les océans, les constats alarmistes succèdent aux initiatives pour la préservation du milieu marin. Les Nations Unies ont ainsi proclamé l’an dernier la décennie 2021-2030 « pour les sciences océaniques au service du développement durable », afin de mobiliser les acteurs du monde entier autour de la mise en œuvre de l’objectif de développement durable (ODD) n° 14 sur l’océan : « conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable ». L’année 2022 a, elle, été décrétée « année internationale de la pêche et de l’aquaculture artisanales ». Mais le 18 mai dernier, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) publiait un rapport alarmant sur « l’état du climat mondial en 2021 », indiquant que quatre marqueurs-clés du changement climatique avaient battu des records en 2021 : les concentrations de gaz à effet de serre, l’élévation du niveau de la mer, la température et l’acidification des océans...
Une prise de conscience massive en 2017
Les océans, qui couvrent les trois quarts de la surface terrestre, règlent le climat. Ils sont une source de nourriture pour des milliards de personnes, et ils fournissent la moitié de l’oxygène que nous respirons. « Nous avons longtemps pensé que l’océan était une ressource illimitée, et que les activités humaines ne pouvaient pas l’atteindre, rappelle Olivier Raybaud, co-gérant du fonds Blue Ocean chez Swen Capital Partners. La prise de...