L’immobilier et le capital investissement présents de longue date dans l’allocation d’actifs des institutionnels, y prennent une part croissante ; il en va de même des fonds de dette qui ont fait leur entrée récemment dans leurs portefeuilles. Les institutionnels sont à la recherche de produits de rendement, mais aussi diversifiants et misent de plus en plus sur l’innovation produits. Les sociétés de gestion se sont structurées pour les accompagner et répondre à cette nouvelle demande.
- Que représentent les actifs réels dans l’allocation d’actifs d’Axa France ?
- Et chez Aviva France quelle est la politique en matière d’investissement dans les actifs réels ?
- D’un point de vue réglementaire, comment sont traités ces actifs ?
- Les modifications récemment introduites de la directive Solvabilité 2 vont-elles vous permettre d’investir davantage dans la dette infrastructure ?
- Les produits de dette ont fortement évolué depuis les premiers lancements de fonds notamment en termes de rendement. Quelles sont les grandes tendances qui se dégagent ?
- Et en ce qui concerne les rendements ?
- La progression des encours peut-elle se poursuivre quelle que soit l’évolution des taux d’intérêt ?
- Les institutionnels s’intéressent-ils à la thématique de la transition énergétique à travers les actifs réels ?
- Y a-t-il d’autres vecteurs de diversification ?
- La diversification peut soulever de nouveaux risques, comment sont-ils contrôlés ?
- Comment les sociétés de gestion se sont-elles structurées pour répondre aux besoins des clients institutionnels ?
- Y a-t-il de nouveaux segments où la concurrence est moins rude ?
Que représentent les actifs réels dans l’allocation d’actifs d’Axa France ?
Pascal Christory, directeur des investissements chez Axa France : Notre activité est assez diversifiée entre l’ensemble des métiers liés à l’assurance incendie, accidents et risques divers (IARD) et l’activité assurance de personnes (assurance-vie, prévoyance, retraite, santé…) individuelle et collective. Notre total de bilan atteint ainsi 170 milliards d’euros. Dans le contexte de marché actuel caractérisé par des taux d’intérêt quasi nuls et une compression des spreads (surcroît de rendement sur le crédit), nous avons un fort appétit pour les actifs réels car ceux-ci peuvent nous apporter un rendement excédentaire non négligeable. Le premier poste dans ce domaine concerne l’immobilier. Nous sommes investis de longue date dans cette classe d’actifs, mais nous renforçons nos investissements jusqu’à atteindre 10 % de notre allocation. L’immobilier présente en effet des caractéristiques que nous apprécions comme une réelle visibilité des cash-flows et une source de génération de plus-values. Compte tenu de la taille de nos investissements, nous cherchons à les diversifier au maximum, nous sommes ainsi présents dans l’immobilier de bureau, le commerce ou encore le résidentiel et depuis quelques années dans l’immobilier de services, à savoir les maisons de retraite, la santé ou encore les data centers (immeubles ou bureaux abritant des centres de données).
Nous nous diversifions aussi d’un point de vue géographique, majoritairement en Europe, nous avons ainsi récemment participé...