En retard par rapport aux actions mondiales depuis le début de l’année, les marchés asiatiques, à l’exception du Japon, pâtissent des déceptions sur la Chine. Pourtant, si une réelle crise de confiance touche les investisseurs internationaux à l’égard du pays, une bonne surprise n’est pas à exclure l’an prochain. Sur le continent, l’Inde et les pays fabricants de semi-conducteurs recueillent les faveurs des gérants.
« Les marchés d’Asie sont très fragmentés, chacun a son propre cycle économique, certains sont émergents, d’autres développés », souligne Jean-Damien Cavalier, membre de l’équipe de gestion du fonds Pictet Total Return-Lotus. Une disparité qui se retrouve dans les performances boursières. Alors que les marchés asiatiques dans leur ensemble suscitaient de grandes espérances à la fin de l’année dernière, portés par la réouverture de la Chine après deux ans et demi de restrictions très strictes, le bilan est en demi-teinte trois trimestres plus tard. La Chine elle-même n’a pas été au rendez-vous et serait même devenue une place financière dangereuse pour de nombreux investisseurs internationaux : le MSCI China perd 11,6 % depuis le début de l’année, après une chute de 22 % en 2022. En Extrême-Orient, seuls l’Inde (+ 6 % depuis le début de l’année) et le Japon (+ 11,6 %) résistent vraiment. Ce dernier permet au MSCI Asia, dont il représente le poids le plus important (37 % contre 22 % pour la Chine et 11 % pour l’Inde) de surnager avec + 3,73 % sur la période, quand, amputé de ce pays, l’indice recule de 0,3 %. Selon Morningstar, un seul fonds spécialisé sur l’Asie hors Japon distribué en Europe réalise une performance à deux chiffres alors que les actions mondiales affichent + 10 % depuis le début de l’année.
Une prudence généralisée
Ce paysage décevant reflète avant tout l’extrême prudence des investisseurs internationaux dans un contexte global d’aversion au risque. « La classe d’actifs est perçue...