Si l’année avait plutôt mal démarré pour les petites et moyennes capitalisations boursières, celles-ci affichent désormais une performance supérieure à celles des plus grandes. Pour autant, les gérants restent prudents dans leur sélection et misent sur des valeurs en forte croissance, mais à des prix raisonnables.
Après avoir réalisé une surperformance record en 2015 par rapport aux grandes capitalisations boursières (le MSCI EMU small cap euro ayant progressé de 24,3 %, contre 6,4 % pour l’Eurostoxx 50), les petites et moyennes valeurs ne devraient pas connaître la même progression en 2016. Il est vrai que le début d’année a mal commencé : sur les quatre premiers mois, leur performance s’est repliée de 4 %, soit deux fois plus que les grandes capitalisations. Mais d’après les gérants, cette correction était surtout conjoncturelle, car elle était liée en partie à la composition des indices. Ceux sur les grandes valeurs sont très exposés aux sociétés des secteurs de l’énergie et des matières premières, qui ont très largement profité du rebond des prix du pétrole depuis le mois de février dernier. «Ces secteurs sont très peu représentés dans les indices des petites et moyennes capitalisations, ce qui explique la sous-performance de la classe d’actifs enregistrée en début d’année», indique Mathilde Guillemot, gérante chez Dorval Asset Management. Et en effet, depuis, l’écart de performance s’est inversé pour être à nouveau en faveur des petites et moyennes capitalisations. «A fin octobre, l’indice MSCI small et mid euro dividendes réinvestis affichait un repli de 1,3 %, contre –4 % pour l’indice Eurostoxx 50», relate Mathilde Guillemot. La performance de certains fonds a néanmoins été bien meilleure. Ceux visant les petites et moyennes capitalisations françaises ont gagné en moyenne 5,64 %, entre le 31 décembre 2015 et le 28 octobre 2016, contre –0,6 % pour les fonds de la zone euro, selon les données de Six Financial Information.