Depuis plusieurs mois, les fintechs spécialisées dans la distribution digitalisée de l’épargne nouent des partenariats capitalistiques et stratégiques avec des assureurs et des asset managers. Leur objectif : répondre ensemble aux besoins de modernisation des distributeurs traditionnels. Mais quelques robo-advisors continuent de suivre la voie de l’indépendance et se positionnent en concurrents frontaux des acteurs établis.
Une demi-douzaine d’années après leur apparition sur le marché français, les robo-advisors semblent peiner à écrire leur avenir indépendamment des grands acteurs de la finance traditionnelle. A l’origine, ces fintechs spécialisées dans la gestion digitalisée de l’épargne financière pensaient pourtant pouvoir évangéliser les ménages français en solo. Mais ces derniers mois, les opérations capitalistiques entre ces acteurs et des institutions financières se multiplient. Dernière en date, la prise de participation minoritaire, mi-septembre, de Generali au capital d’Advize Group. En 2019, c’était WeSave qui avait été intégralement racheté par Amundi. De même, le belge Gambit compte depuis 2017 BNP Paribas Asset Management comme actionnaire majoritaire. De son côté, Fundshop bénéficie du soutien d’un acteur comme Apicil.
Un développement acceléré
Qu’ils soient asset managers ou assureurs, l’objectif de ces acquéreurs est similaire : disposer de l’expertise technologique des robo-advisors pour la proposer à leurs propres clients distributeurs de produits d’épargne. «Notre objectif en entrant au capital d’Advize Group est d’offrir un service complémentaire à nos partenaires distributeurs (conseillers en gestion de patrimoine, banques, courtiers en ligne, etc.) qui leur permet de mettre en place des parcours digitaux “clés en main” en marque blanche, explique Hugues Aubry, membre du comité exécutif de Generali France en charge du marché épargne et gestion de patrimoine. Ils pourront rapidement et à moindre...