Si l’analyse des critères extra-financiers intègre depuis longtemps les émissions de gaz à effet de serre, les sociétés de gestion mettent de plus en plus l’accent sur ce critère dans leur sélection de titres. Une démarche qui conduit maintenant nombre d’entre elles à proposer des produits dédiés dans différentes classes d’actifs.
Les sociétés de gestion n’ont pas attendu l’ouverture de la COP 21 pour s’intéresser à l’environnement et aux émissions de gaz à effet de serre. «Nous avons créé nos premiers fonds socialement responsables (ISR) en 2002, rappelle Gaëtan Obert, responsable ISR chez BNP Paribas Investment Partners. Dès 2006, nous avons lancé nos premiers fonds thématiques sur l’environnement dont les encours s’élèvent maintenant à 2 milliards d’euros.» Comme BNP Paribas IP, de nombreuses sociétés de gestion françaises ont, dès le début des années 2000, créé des fonds qui intégraient des critères d’analyses extra-financiers. Une spécialisation qui leur permet maintenant de se positionner sur le thème du «bas carbone». «En France, nous disposons de nombreux acteurs pointus dans l’analyse des émissions de carbone, relève Noël Amenc, professeur de finance à l’Edhec et directeur de l’Edhec Risk Institute. Cela tient à l’implication des sociétés de gestion françaises dans l’ISR. L’analyse des émissions de carbone en constitue un prolongement naturel.»Cette analyse s’inscrit dans le cadre du pilier environnement de l’ISR qui en comprend deux autres, à savoir le social et la gouvernance. D’un point de vue méthodologique, les analyses extra-financières permettent de donner une note à chaque entreprise en fonction de ces trois critères, le poids de l’environnement dans la note finale variant en fonction du secteur d’activité.
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«La pondération des critères environnementaux n’est par exemple pas la même...