Premium

Stratégie d’investissement

Les valeurs bancaires en panne de confiance

Publié le 12 mai 2023 à 12h00

Sonia Ramond-Mignon    Temps de lecture 14 minutes

Malgré des fondamentaux qui s’améliorent, avec la fin d’une décennie de taux d’intérêt à zéro délétère pour leur profitabilité, les banques européennes doivent composer avec un environnement pollué par la crise de confiance qui affecte le secteur. Tant que les doutes sur la situation de certains établissements aux Etats-Unis ne seront pas entièrement levés, les valeurs bancaires auront du mal à attirer les investisseurs. Et ce, malgré une valorisation historiquement basse.

Les mauvaises nouvelles succèdent aux mauvaises nouvelles pour le secteur bancaire. Ressentie comme un violent signal d’alerte par les investisseurs, la faillite de trois banques régionales américaines mi-mars a ravivé de mauvais souvenirs. Quelques jours plus tard, ce sont les déboires de Crédit Suisse qui ont affolé la finance européenne, laissant entrevoir les dégâts pouvant être causés par un établissement systémique aux portes de l’Europe. Encore dernièrement, la déconfiture de la californienne First Republic Bank est venue rappeler la fragilité des banques régionales aux Etats-Unis où les clients, d’un clic sur leur smartphone, peuvent transférer leurs dépôts d’un établissement à un autre en une nanoseconde.

Résultat, le rebond boursier des valeurs bancaires de début 2022 (+30 % sur les mois de janvier et février) a fait long feu. Les investisseurs qui avaient parié sur ces dernières ont été pris de sueurs froides. Dans ce secteur dont les résultats sont si complexes à appréhender, la confiance est cruciale, or celle-ci s’est une nouvelle fois envolée. Sur les marchés, le SX7E, indice reflétant les banques européennes, a perdu 9,47 % au premier trimestre, tandis que l’Euro Stoxx 50 progresse de 1,19 %. En France, les banques s’affichent au palmarès des dix plus fortes baisses (-22,49 % pour la Société Générale, -7,73 % pour BNP Paribas), alors que le CAC 40 gagne 2,39 % sur la période. Une contre-performance qui vient s’accumuler à des années de déclin : depuis avril 2007, le cours de la Société Générale a été divisé par 6,5 et celui de BNP Paribas recule de 38 %, quand le CAC 40 s’apprécie de 24 %…

A lire aussi

DOSSIER SPÉCIAL

Les 10 sociétés de gestion à suivre

Outre la sélection des 50 sociétés de gestion qui comptent, l’examen des questionnaires reçus cette…

Catherine Rekik FUNDS 27/05/2024

PAROLE D’EXPERT

Investissement durable : l'heure de la convergence

En 2021, Société Générale Securities Services (SGSS) a mené une enquête auprès d’acteurs clés de la…

Société Générale Securities Services (SGSS) FUNDS 27/05/2024

PAROLE D’EXPERT

Premium Private assets : 2024, l’année du PER ?

La France fait partie des pays où le taux d’épargne est le plus élevé, 15 % en moyenne depuis 2000…

Willkie Farr & Gallagher LL FUNDS 27/05/2024

Dossier spécial

Les 50 sociétés de gestion qui comptent - Sélection 2023

Chaque année, Option Finance et Funds Magazine, en partenariat avec Deloitte, sélectionnent 50…

Dossier réalisé par les rédactions d’Option Finance et de Funds Magazine OPTION FINANCE 02/05/2023

L'info asset en continu

Voir plus

Nominations

Voir plus

Dans la même rubrique

Abonnés Le crédit investment grade résiste à la hausse des taux longs

Les flux d’investissement et le dynamisme du marché primaire soutiennent la classe d’actifs qui...

Crédit : jouer la carte européenne

C’est un début d’année positif que connaît le crédit obligataire en Europe. Sur le segment de...

Abonnés Finance climat : une base de données pour calculer les émissions évitées voit le jour

Mirova, Robeco et Edram, en partenariat avec Quantis et I Care, révèlent le résultat de leurs...

Voir plus

Chargement en cours...

Chargement…