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Parole d'expert

L’investissement bas carbone : un virage majeur pour les institutionnels

Publié le 3 juin 2016 à 12h40    Mis à jour le 3 juin 2016 à 16h51

Communiqué

La migration vers une économie moins dépendante du carbone est un sujet de préoccupation croissant pour les investisseurs institutionnels. Frédéric Samama, Directeur adjoint de la clientèle institutionnels et entités souveraines chez Amundi, nous explique pourquoi et quelles réponses un gestionnaire d’actifs peut apporter à ce nouveau besoin.

L’intérêt des assureurs et caisses de retraite pour la problématique du changement climatique est-il lié à la pression ambiante sur ce sujet ?

Frédéric Samama, Directeur adjoint de la clientèle institutionnels et entités souveraines, Amundi : Si, depuis dix-huit mois, ce sujet est devenu important pour eux, c’est en grande partie lié au fait que de nouvelles voix se sont fait entendre sur le sujet, à commencer par des autorités morales, comme le pape. La pression sur les institutionnels est aussi venue de leurs pairs, notamment grâce à l’initiative Portfolio Decarbonization Coalition des Nations unies, dont Amundi fut un membre fondateur en septembre 2014. Il s’agissait alors de réunir des investisseurs institutionnels (fonds de pension, assureurs, etc.) capables de s’engager sur la «décarbonisation» avec un objectif affiché de 100 milliards de dollars d’actifs : un an plus tard, les engagements portaient sur 600 milliards* ! Les pouvoirs publics veulent à présent accélérer la mobilisation sur ce sujet. La France est un bon exemple, avec le désormais fameux article 173 de la loi de transition énergétique qui contraint les détenteurs d’actifs financiers à calculer et communiquer leur exposition aux risques climatiques.

Peut-on parler de prise de conscience de la part des investisseurs ?

Frédéric Samama : Oui, et pas seulement sur le plan moral. Car des voix du secteur financier ont aussi alerté les investisseurs sur les risques qu’ils encouraient à passer outre cette problématique de l’impact carbone de leurs portefeuilles : l’éditorialiste économique du Financial Times, Martin Wolf, dès juin 2014, puis le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mark Carney. A un horizon de court terme,...

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