Avec l’essor des éoliennes et des voitures électriques, la demande en nickel et surtout en lithium, présents dans les batteries, explose. Plus globalement, tous les métaux dits « critiques », indispensables au développement des énergies renouvelables et à la transition énergétique, suscitent l’intérêt des investisseurs. Mais l’offre de produits d’investissement reste peu développée en Europe.
En présentant le plan France 2030, en octobre dernier, Emmanuel Macron a annoncé l’exploration des grands fonds marins, « pour ensuite évaluer les applications possibles ». Autrement dit, pour y trouver de précieuses ressources minérales, telles que le cobalt, le manganèse, le nickel, ou le zinc. Le président américain Joe Biden, pour sa part, a fait des « terres rares », ce groupe de métaux aux propriétés voisines et exceptionnelles, une priorité pour la sécurité nationale des Etats-Unis. Selon le scénario le plus ambitieux de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la demande provenant du secteur énergétique pour ces minerais pourrait quadrupler d’ici 2040 à l’échelle de la planète, si le monde se conforme aux engagements de l’Accord de Paris. Selon le scénario « ambitieux » de l’AIE, la consommation de lithium et de cobalt pourrait être multipliée par plus de six, celle du cuivre doublerait et celle du nickel quadruplerait.
Une forte hausse des cours
Les prix augmenteront en conséquence, indique le Fonds monétaire international (FMI). Le lithium, par exemple, pourrait ainsi passer de 6 000 dollars la tonne en 2020 à environ 15 000 dollars à la fin de la décennie. Les cours du cobalt et du nickel devraient également connaître des hausses comparables dans les années à venir. Les cours de ces métaux ont déjà fortement augmenté ces derniers mois, celui du cuivre prenant 20 % sur un an (au 6 janvier) et celui du nickel, 16,6 %. Pour certains de ces métaux comme le lithium, les données du marché...