Si toutes les catégories obligataires attirent des souscriptions, les fonds sur lesquels se focalisent les investisseurs sont plutôt ceux qui apportent du rendement, comme les produits dédiés au high yield. Les investisseurs se concentrent également sur les fonds détenant le plus d’encours.
Les mouvements violents enregistrés en début d’année sur les marchés actions ont conduit les investisseurs à se tourner plus largement vers les obligations. «Sur le seul mois d’avril, la collecte nette sur les fonds obligataires s’élève à 20 milliards d’euros en Europe, indique Thomas Lancereau, directeur de l’analyse des fonds chez Morningstar. Au total, sur les quatre premiers mois de l’année, les souscriptions nettes sont positives, à 8 milliards d’euros.» Une grande partie des flux s’est orientée vers la catégorie high yield.
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«Les investisseurs institutionnels sont essentiellement motivés par la recherche de rendements, prévient Christophe Point, directeur de la distribution pour la France, la Suisse romande et Monaco de Natixis Global Asset Management (NGAM).En début d’année, nous avons publié une étude réalisée auprès de 660 investisseurs institutionnels dans le monde qui reflétait leur inquiétude vis-à-vis de leur capacité à faire face à leurs engagements à moyen et à long terme, compte tenu du niveau des taux. Ce sentiment est toujours dominant chez les institutionnels.» Cette recherche de rendements est d’autant plus nécessaire que les taux devraient rester durablement bas en Europe. «Nous estimons que les rendements obligataires devraient rester proches de zéro voire devenir négatifs en Europe, pour des maturités allant jusqu’à 5-8 ans et cela jusqu’en 2018», précise Dominique Mousset, spécialiste investissements obligataires chez BNP Paribas Investment Partners.
Des gérants expérimentés
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