La question du rendement est devenue aujourd’hui centrale dans l’allocation d’actifs des investisseurs institutionnels. Ces derniers peuvent encore en trouver dans certains segments obligataires, mais les actions ou la gestion alternative peuvent se révéler plus porteurs. A condition d’accepter de prendre plus de risques...
Trouver du rendement tout en continuant à maîtriser leur prise de risques, tel est le mot d’ordre des investisseurs cette année ! En 2014, ils ont pu obtenir des performances supérieures à 30 % sur des OCVM misant sur les obligations internationales ou indexées, et même de plus de 80 % sur des fonds ciblant les biotech ou les actions indiennes. Depuis le début de l’année, la tâche est devenue de plus en plus difficile. «Dernièrement, les perspectives sur les marchés financiers se sont assombries puisque nous pensons que l’essentiel de la hausse des marchés actions et de crédit est derrière nous, analyse Franck Languillat, directeur général délégué et directeur des gestions chez Financière de la Cité. Dans cet environnement, nous conseillons néanmoins d’adopter une approche toujours prudente, il ne faut pas courir à tout prix après le rendement, mais continuer de protéger le capital.» Cette stratégie est celle adoptée historiquement par les investisseurs institutionnels, qui ont toujours privilégié les actifs obligataires dans leur allocation. Leur portefeuille financier est ainsi aujourd’hui constitué à 73 % d’obligations, selon la dernière enquête publiée par l’Af2i. L’ennui, c’est que ce type de placements offre de moins en moins de perspectives de rendement, compte tenu du niveau actuel des taux d’intérêt. Même si ceux des emprunts de l’Etat allemand à dix ans ont légèrement rebondi dernièrement, une remontée plus importante des taux ne devrait pas intervenir à court terme. La politique menée par la BCE, en particulier son programme de rachats d’actifs, va, selon toute vraisemblance, continuer de maintenir des taux bas en Europe.