Présent dans le capital-investissement, la dette privée, l’immobilier et la gestion privée, LFPI a annoncé entrer en négociations exclusives en vue de prendre le contrôle de Mandarine Gestion. Marc Renaud, qui a fondé en 2008 cette maison de gestion restée entrepreneuriale jusqu’ici, revient sur le sens et les contours de cette opération.
LFPI est en passe de racheter Mandarine Gestion, détenue par vous-même et vos collaborateurs ainsi qu’Arkea IS, Financière Dassault et La Banque Postale. Pourquoi cette opération intervient-elle aujourd’hui ? Allez-vous vous désengager totalement ?
Marc Renaud, président-fondateur de Mandarine Gestion : J’ai toujours dit que je ne voulais pas mourir sur les marchés ! Plus précisément, j’ai 64 ans et j’ai décidé depuis quelque temps d’arrêter la gestion. J’ai mandaté une banque et plusieurs acquéreurs potentiels se sont présentés : fonds de private equity, banque internationale ou autres. Tous les schémas ont été très attentivement étudiés mais c’est l’offre en cours qui m’a paru la plus pertinente.
Par ailleurs, en effet, il s’agit d’une opération de cession totale de ma participation. Les autres actionnaires se voient offrir une proposition de sortie aux mêmes conditions que moi. La logique est qu’ils cèdent également leur participation mais ils sont en train d’étudier cette offre, c’est la raison pour laquelle LFPI est encore dans le temps des « négociations exclusives ».
En quoi l’offre de LFPI vous a-t-elle convaincu ?
Le prix compte, mais pas uniquement. Les collaborateurs de Mandarine ont rejoint mon aventure entrepreneuriale par conviction. Cette offre devrait leur permettre de conserver certains avantages, comme le fait d’être intéressés au capital, de bénéficier d’une liberté dans leurs choix de gestion, de se voir proposer des évolutions. Il ne devrait pas y avoir de choc de culture et je pense que la très grande majorité de mes collaborateurs va rester dans la nouvelle structure. LFPI est conscient d’acheter une société d’hommes et de femmes.