Le secteur de la santé est sorti grand gagnant de la crise sanitaire sur le plan boursier. Mais pour les investisseurs, le meilleur reste à venir.
Ces dernières années, le secteur de la santé s’est profondément transformé. Il s’étend désormais bien au-delà des grands laboratoires. « Le secteur de la santé comprend des poids lourds, les “big pharma” (Sanofi, Roche, AstraZeneca…) mais aussi la biotech, la medtech, l’e-santé, etc. Sa définition est très large. Il est le secteur le plus important du MSCI Europe puisqu’il pèse 14 % de l’indice, a observé Anis Lahlou, CIO d’Aperture Investors, société de gestion de la plateforme multi-boutique de Generali Investments. Il est intéressant de voir les intersections entre le secteur de la santé et les autres. Celui de la tech en particulier, avec la medtech. Le développement des objets connectés, ces petits appareils que l’on porte sur soi pour monitorer en instantané le taux de glucose par exemple, n’est possible que grâce à la place de l’iPhone dans nos sociétés. Cela va ouvrir des opportunités en médecine préventive. De même, avec la 5G et la réalité augmentée, un grand professeur pourra piloter à distance une opération. La définition du secteur ne cesse donc de s’élargir. »

Le rattrapage de l’Europe
Cet élargissement va de pair avec un renforcement des financements, notamment dans le non-coté. « On constate une accélération des investissements dans le non-coté pour financer les innovations. La Covid a mis en lumière le besoin de rénover le système de soins et la réponse à ces tensions, c’est l’innovation. Les investissements se sont accélérés : on parle de dizaines de milliards de dollars par an dans...