Le projet d’introduction en bourse de la première compagnie pétrolière du Moyen-Orient, Saudi Aramco, ne laisse pas indifférents les gestionnaires d’actifs. Malgré l’opacité des comptes de cette dernière et la faiblesse du prix du pétrole, cette opération devrait de par sa taille avoir un impact important dans le secteur de l’énergie.
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Apple pourrait perdre son statut de première capitalisation mondiale en 2016. Valorisée actuellement autour de 555 milliards de dollars en bourse, la société américaine pourrait être détrônée par une entreprise… saoudienne ! Annoncé le 11 janvier, le projet d’introduction en bourse de la compagnie nationale d’hydrocarbures Saudi Aramco pourrait en effet donner naissance à un acteur coté de bien plus grande envergure. «Des chiffres de valorisation allant de 1 à 3,5 trillions de dollars ont été avancés par certains analystes, commente Sébastien Hénin, responsable de la gestion d’actifs du groupe financier des Emirats arabes unis, The National Investor.Si les montants doivent encore être précisés, cette opération sera indéniablement la plus grosse introduction en bourse en 2016 et surtout la plus importante de l’histoire financière de l’Arabie saoudite. L’an dernier, la première banque commerciale du pays, NCB, a réussi une introduction de 5 milliards de dollars, un record qui sera certainement largement dépassé par Saudi Aramco.» Ce projet d’introduction, qui pourrait porter sur une partie ou sur la totalité des actifs de la compagnie pétrolière, devrait voir le jour dans le courant de cette année, d’après les propos tenus dans la presse anglo-saxonne par le vice-prince héritier du Royaume, Mohamed ben Salmane Al Saoud. Un processus rapide qui a surpris au Moyen-Orient.«Cette annonce a suscité une vive réaction en Arabie ...