Le conflit entre la Russie et l’Ukraine a fait plonger l’économie russe. Cependant, les autres marchés émergents s’avèrent relativement épargnés par ces événements violents, et pourraient même offrir des opportunités d’investissement parmi les plus porteuses à moyen et long terme.
Le début de l’année 2022 s’annonçait prometteur pour les actions des marchés émergents. Il laissait espérer une embellie très attendue, alors que depuis plusieurs années, celles-ci ne sont pas parvenues à approcher les performances réalisées par l’ensemble des actions monde. L’an dernier encore, l’ensemble des marchés émergents est resté très en retrait par rapport aux marchés développés, avec une performance annuelle de l’indice MSCI marchés émergents en euros de 5,20 %, là où le « World » progressait de 31 %, et l’indice ACWI (All Country World Index) regroupant 3 000 entreprises de 23 pays développés et 27 émergents, de 28,08 %. Avec ce début d’année 2022, l’environnement leur redevenait favorable et les marchés émergents semblaient tenir leur revanche. Mais l’intrusion des troupes russes sur le territoire ukrainien, le 24 février dans la matinée, a profondément et durablement bouleversé le contexte économique et financier à l’échelle mondiale, n’épargnant évidemment pas les marchés émergents. Le soir même, leur indice de référence terminait en baisse de 6,2 % à la clôture.
«Les actions émergentes ont été boudées pendant un certain temps par la communauté des investisseurs. Mais les fondamentaux n’ont cessé de s’améliorer au cours des dix dernières années. »
Une Chine surpondérée dans l’indice
A partir de février 2021, l’indice MSCI Emerging Markets en euros n’avait déjà fait que baisser. Un fléchissement continuel dû au poids de la Chine, qui représente à elle seule 32 % de l’indice. « La Chine constitue en 2021 le moins performant des grands marchés mondiaux, derrière l’Europe et les Etats-Unis, rappelle Michel Audeban, directeur général de Gemway. Les raisons de ces résultats mitigés sont...