Selon Euler Hermes, le DSO des entreprises françaises a enregistré en 2015 une baisse significative de – 2 jours, pour s’établir à 72 jours. Pour comparaison, il était de 64 jours à l’échelle mondiale, et de 60 jours à l’échelle européenne. La France se situe dans le groupe des pays méditerranéens, pour lesquels les délais de paiement restent hétérogènes. Comment expliquer et interpréter une telle évolution positive ? Et derrière ce contexte d’amélioration générale, quel bilan dresser à l’échelle sectorielle ?
Pour une entreprise sur quatre dans le monde, le délai moyen de paiement est supérieur à 90 jours
En 2015, 25 % des entreprises de l’échantillon étudié par Euler Hermes ont dû attendre 90 jours ou plus avant d’être payées par leurs clients, tandis que 25 % d’entre elles ont été réglées sous 31 jours au maximum. Les entreprises restantes de l’échantillon ont été payées dans un délai compris entre 1 et 3 mois.
Les pratiques de paiement sont très variables selon les régions. La Grèce, la Chine et l’Italie sont les pays où les entreprises attendent le plus longtemps avant d’être payées : 91, 88 et 88 jours respectivement en 2015. La Chine est aussi le pays le plus hétérogène en termes de pratiques de paiement, puisque le DSO y dépassait 131 jours pour 25 % des entreprises en 2015. Les pays aux délais de paiement les plus courts sont l’Autriche, la Nouvelle-Zélande et les Pays-Bas, où ils atteignaient en moyenne 44, 46 et 47 jours respectivement en 2015.
A l’échelle sectorielle, le DSO moyen est plus court pour les secteurs les plus orientés vers le consommateur final. L’électronique, les machines et équipements, et enfin la construction sont les secteurs où les entreprises doivent attendre le plus longtemps avant d’être payées : en moyenne 89, 87 et 81 jours respectivement en 2015. «Les deux premiers cités subissent leur position dans la chaîne d’approvisionnement, puisqu’ils supportent l’ensemble des retards de paiement survenus en aval. Le secteur de la construction, quant à lui, témoigne d’une certaine hétérogénéité des pratiques de paiement : 25 % des entreprises doivent...