L’annonce a pu surprendre : l’Etat vient de faire appel à un fonds souverain étranger pour protéger le capital des entreprises françaises contre les rachats hostiles et les fonds activistes (eux-mêmes souvent anglo-saxons). Le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, et Nicolas Dufourcq, directeur général de la Banque publique d’investissement (BPI France), ont en effet signé, la semaine dernière, un accord avec le fonds souverain d’Abou Dhabi, Mudabala, d’un montant de 1 milliard d’euros, destiné à doter la première tranche de 4 milliards d’euros (sur les 10 milliards d’euros attendus à terme) du fonds français baptisé «Lac d’argent». Celui-ci a officiellement vocation à prendre des participations dans une quinzaine d’entreprises cotées dont la capitalisation est supérieure à 500 millions d’euros et disposant d’un potentiel de croissance. Hormis le fonds Mudabala, les autres investisseurs seront BPI France avec 1 milliard d’euros apporté (sur 2 milliards d’euros d’investissement prévus à terme), une quinzaine d’assureurs français à hauteur de 1 milliard également, et le milliard restant en dette. Face aux interrogations suscitées par le fonds souverain d’Abou Dhabi, la banque publique assure que sa filiale, BPI France Investissement, agira comme une société de gestion classique, et prendra seule les décisions, les souscripteurs restant des «limited partners».
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La France fait appel à Abu Dhabi pour protéger ses fleurons
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