La situation financière des entreprises HealthTech s’est dégradée en France au premier semestre 2024, selon une récente enquête menée par l’association professionnelle France Biotech auprès de ses adhérents. En juillet dernier, deux entreprises HealthTech sur trois rencontraient ainsi des difficultés de trésorerie, contre une sur trois à fin 2023. Signe de cette fragilité, 25 % des entreprises HealthTech disposaient de seulement trois mois de trésorerie en juillet, contre 14 % fin 2023. Les entreprises de biotechnologie sont les plus concernées (33 %) devant la santé numérique (24 %) et les medtechs (15 %). Pour renforcer leur trésorerie, 71 % des entreprises mènent actuellement une levée de fonds en capital ou prévoient de s’y consacrer à horizon six mois, contre 63 % dans la même situation à fin 2023. Si les entreprises recherchent en moyenne 15 millions d’euros, la majorité d’entre elles (67 %) visent moins de 10 millions d’euros. L’accès au financement demeurait toutefois difficile en juillet, avec 61 % des entreprises qui ont des difficultés à accéder au financement bancaire quand 80 % des entreprises anticipent des difficultés à lever des fonds propres. Les sociétés plus jeunes (amorçage, série A) sont davantage concernées par ces difficultés, en raison d’une plus forte aversion au risque des investisseurs en capital-risque à leur égard par rapport au pic de financement constaté en 2020 et 2021. Les entreprises HealthTech recherchent donc également des financements alternatifs. Ainsi, 64 % des entreprises ont eu recours ces 12 derniers mois à des financements non dilutifs de la part de Bpifrance, de l’Europe ou d’autres institutions. Par ailleurs, 95 % des entreprises françaises HealthTech se tournent également vers le crédit d’impôt recherche (CIR). En dépit de ce contexte, les entreprises demeurent optimistes en raison de la stabilisation des taux d’intérêt et de l’inflation.