Alors que l’intelligence artificielle (IA) s’implante progressivement dans la plupart des métiers des grandes entreprises françaises (IT et marketing en tête), son adoption dans la fonction finance reste prudente à ce stade, selon la dernière étude du think tank Les EnthousIAstes et de KPMG, les financiers étant particulièrement attentifs aux questions de transparence des outils utilisés et de traçabilité des informations.
Malgré cette prudence, certains cas d’usage commencent toutefois à se démarquer, parmi lesquels la détection et la correction des anomalies : 21 % des répondants ont déjà intégré des solutions d’IA pour ce type de tâche, tandis que 40 % y réfléchissent et 13 % testent des solutions. La cartographie et l’intégration des données dans des systèmes intelligents progressent plus lentement, avec 11 % des répondants ayant déployé des solutions à cette fin, 35 % qui y réfléchissent et 22 % qui sont actuellement en phase de test pour un déploiement futur. L’intégration de l’IA dans la fonction finance devrait donc s’accentuer en 2025, avec comme enjeu majeur pour les éditeurs de logiciels de permettre l’auditabilité des algorithmes, indispensable pour rassurer les financiers et leur régulateur par rapport à leurs exigences réglementaires.