FINANCEMENTS

Private equity LBO : des investissements et des sorties en berne

Publié le 5 avril 2024 à 18h20

 Temps de lecture 2 minutes

Seule la collecte est en croissance sur le leveraged buy-out, ce qui le distingue des autres stratégies d’investissement dans le non-coté.

Avec 448 milliards de dollars collectés dans le monde en 2023, soit 18 % de plus que l’année précédente, le LBO est la seule stratégie du private equity dont la collecte a augmenté l’année dernière, selon la dernière étude de Conatus Finance. Une hausse concentrée sur les fonds de très grande taille, supérieurs à 3 milliards de dollars. A l’inverse, les fonds infrastructure (-56 %), venture capital (-56 %), growth capital (-30 %) et immobilier (-31 %) ont tous vu leur collecte baisser, faisant chuter la collecte mondiale à son niveau de 2019 pour l’ensemble du non-coté, soit 1 200 milliards de dollars.

L’Europe s’en sort plutôt bien dans cet environnement chahuté, puisqu’elle a vu sa collecte globale atteindre un nouveau record de 118 milliards de dollars, contre 81 milliards en 2022. Cette dernière est toutefois concentrée sur 117 fonds clôturés en 2023, contre 280 en 2021, soit le plus bas niveau depuis dix ans.

Le dry powder des fonds à un niveau record

Néanmoins, la bonne collecte sur le buy-out n’a pas pu endiguer le recul des investissements sur ce segment. Au total, 448 milliards de dollars ont été investis, soit 37 % de moins qu’en 2022. Cette baisse significative touche autant l’Amérique du Nord (-38 %) que l’Europe (-46 %), et concerne également la taille moyenne des deals, qui est passée de 1,08 milliard de dollars en 2021 à 801 millions en 2022, pour finalement atteindre 788 millions en 2023. En outre, les sorties en buy-out ont également chuté de 44 % en 2023, pour s’établir à 345 milliards de dollars, leur plus bas niveau depuis dix ans. Car après la baisse des valorisations survenue en 2022, les vendeurs sont très peu enclins à céder leurs participations avec des décotes significatives.

Ainsi, la collecte dynamique de ces dernières années combinée à la baisse des transactions engendre un niveau record de liquidités disponibles détenues par les fonds de private equity, qui s’établissent désormais à 2 600 milliards de dollars. Mais ce dry powder reste principalement dans les mains des gros gérants américains : 22 % de cette somme sont détenus par 25 sociétés de gestion, et 19 d’entre elles sont américaines.

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