Lors de la crise énergétique, les entreprises ont-elles transmis à leurs clients des prix supérieurs à la hausse de leurs coûts de production liée à l’énergie ? Deux économistes du CEPII, Axelle Arquié et Malte Thie, affirment que, dans certains secteurs, la réponse est oui. Ainsi, huit secteurs d’activité, dont l’agroalimentaire ou l’industrie de l’habillement, sont pointés du doigt pour avoir profité de la hausse des coûts de l’énergie pour augmenter leurs prix au-delà d’une simple répercussion de l’inflation. D’après les estimations des économistes, les secteurs les moins concurrentiels sont les plus concernés par une répercussion excessive de la hausse des coûts de production : dans l’industrie alimentaire, le manque de concurrence aurait ainsi contribué à plus d’un quart de la hausse des prix de vente.