Le Club des Trente remettra le 27 mai prochain son prix récompensant la meilleure opération financière de 2013. Si le nombre de transactions est resté limité, l’année a été marquée par quelques belles offensives françaises à l’étranger.
Depuis quelques mois, les banquiers d’affaires ne savent plus où donner de la tête. La reprise du marché des fusions-acquisitions a toutefois commencé à être perceptible dès l’année dernière. Néanmoins, elle est restée timide puisque, après une année noire en 2012,les volumes enregistrés sont encore nettement inférieurs à ceux des années précédentes, et sans commune mesure avec la période de pré-crise financière. Pour le Club des Trente, ce club qui réunit des directeurs financiers de grands groupes et décerne une fois par an des prix récompensant les opérations financières les plus emblématiques, la sélection aura ainsi été plus limitée que d’habitude. Une dizaine de dossiers portant sur des opérations de fusions-acquisitions ou de financement ont été proposés seulement par les banques de la Place, contre une trentaine en moyenne habituellement.
«Les entreprises ont avant tout cherché à renforcer leur core business pour compléter leurs activités ou leur implantation géographique», souligne Laurent Guillot, directeur financier de Saint-Gobain et président du Club des Trente. Pas d’opération «transformante» donc, à l’exception de la fusion annoncée à l’été de Publicis et d’Omnicom, qui n’avait pas été retenue par les membres du Club puisqu’elle n’était pas bouclée… et qui vient finalement d’être annulée. «On voit aussi que les entreprises ont réfléchi depuis longtemps aux cibles sur lesquelles elles pourraient avoir une stratégie de renforcement», précise Philippe Marien,...