En ce début de mois de décembre l’heure est presque au bilan de l’année 2015, qui apparaît comme une respiration après plusieurs années d’apnée pour l’économie française.
La croissance est ainsi de retour, avec un acquis de + 1,1 % au troisième trimestre pour le PIB, dont les entreprises qui ont résisté à la crise semblent profiter. Pour autant la zone euro dans son ensemble reste fragile, et face à une inflation qui persiste à stagner autour de 0 (pour des raisons structurelles essentiellement), poussant la Banque centrale européenne à annoncer d’ores et déjà un allongement (jusqu’à mars 2017 au moins) de sa politique monétaire expansionniste.
L’amélioration observée au niveau macroéconomique s’est traduite assez sensiblement dans les réponses du baromètre au fil des mois, en particulier concernant les écarts entre les prévisionnels et les résultats publiés par les entreprises sondées : les déceptions ont atteint un nouveau point bas (13,4 %, en recul de 14,9 points au cours du mois), tandis que les publications en ligne avec les attentes progressent régulièrement en tendance (+ 4,8 points en novembre), et que les bonnes surprises sont sur leur point haut (20,9 %, en hausse de + 10 points). Dans la même veine, la maîtrise des charges, malgré de fortes oscillations, tend à perdre un peu de poids parmi les sujets de préoccupation (en recul de - 11 points en novembre, à 19,4 %) tandis que l’investissement progresse régulièrement (+ 1,7 point sur un mois). Cette dernière évolution est d’ailleurs confortée depuis 3 mois par la progression de la proportion d’entreprises qui annoncent un budget d’investissement en ...