Option Droit & Affaires publie ses classements d’avocats spécialisés en private equity. L’occasion de faire le point sur l’évolution du marché depuis un an.
Au regard des liquidités disponibles et de l’appétit des fonds d’investissement pour investir, les cibles font l’objet d’âpres batailles. Et le ticket d’equity ne suffit plus pour l’emporter. Les managers ont désormais un poids important dans le choix final des concurrents, particulièrement dans les LBO secondaires ou tertiaires dans lesquels ils détiennent une part capitalistique non négligeable. Ainsi en est-il de l’équipe de Webhelp qui a signé fin 2015 son quatrième LBO avec KKR. Une dizaine de candidats étaient en lice pour accompagner la société, avec des offres d’un montant avoisinant toutes le milliard d’euros. «Face à autant de candidats, nous aurions pu aller chercher un incrément de prix en augmentant le quantum de dette et en acceptant des clauses juridiques plus favorables au fonds. Nous avons préféré faire porter la compétition sur la capacité de l’investisseur à entrer dans une logique partenariale, proche de celle de la joint-venture», explique Frédéric Jousset. Au final, si KKR possède environ 55 % du capital, les droits de gouvernance sont quant à eux partagés de façon relativement égalitaire avec, par exemple, un droit de veto des managers sur toute décision stratégique.
Redéfinir les relations avec les investisseurs
Nouvelles relations entre managers et fonds d’investissement, mais également nouvelles relations entre LPs et GPs. Les équipes ont en effet repris la route de la levée de fonds, et connaissent pour certaines de jolis succès. Astorg a ainsi collecté plus de 2 milliards d’euros, le double de...