Afin de refinancer une partie de l’acquisition d’Airgas, Air Liquide vient de boucler une émission obligataire sur le marché en euros. D’une maturité moyenne pondérée de 7,3 ans, celle-ci affiche un taux moyen de 0,65 % seulement.
La direction financière d’Air Liquide n’a pas traîné. Alors que le spécialiste des gaz industriels a bouclé le 23 mai dernier l’acquisition de la société américaine Airgas pour un montant d’environ 13 milliards de dollars, il a déjà finalisé le premier volet du refinancement du prêt-relais mis en place à cette occasion.
Le groupe vient en effet de lever 3 milliards d’euros dans le cadre d’une émission obligataire multitranche, qui devrait être suivie d’un emprunt obligataire inaugural sur le marché public américain (environ 5 milliards de dollars envisagés) ainsi que d’une augmentation de capital (3 à 3,5 milliards d’euros visés) dans le courant du second semestre.
«Il nous a semblé judicieux de réaliser cette opération en euros début juin pour bénéficier de la baisse des primes de nouvelle émission enregistrée sur les marchés depuis trois mois et éviter une levée de fonds aux alentours de la date du référendum britannique», explique Jacques Molgo, directeur trésorerie et financements groupe d’Air Liquide.
Une tranche à taux variable
Souhaitant lisser son échéancier de remboursement, sur lequel se sont greffées cinq émissions obligataires d’Airgas garanties par Air Liquide, le groupe du CAC 40 a opté pour cinq tranches, réparties sur des durées de deux, quatre, six, huit et douze ans. «Il n’est pas fréquent, pour une émission de ce montant, d’avoir autant de souches, constate Franck Hergault, managing director en charge de l’origination obligataire corporate chez Crédit Agricole CIB. Compte tenu de la...