Depuis mai dernier, les entreprises ont la possibilité de financer les frais de déplacements «verts» de leurs salariés tout en étant exonérées de cotisations sociales et patronales. Allianz France, qui vient de déployer cet outil, fait ainsi partie des premières grandes entreprises à avoir sauté le pas.
Venir au travail à vélo : ces derniers mois, de nombreux salariés citadins ont franchi le pas, préférant délaisser les transports en commun souvent bondés au profit d’un autre moyen de locomotion à la fois plus respectueux de l’environnement et potentiellement moins risqué sur le plan sanitaire en période de Covid-19.
Cette tendance, Allianz France, qui compte 9 000 salariés, l’avait observée avant même l’apparition de la pandémie, à l’issue d’une enquête interne menée en 2018. «Nous voulions connaître les besoins de nos collaborateurs en matière de mobilité, rappelle Myriam Bahaz, en charge des relations sociales chez Allianz France. Lors de la publication des résultats, nous avions constaté que de nombreuses demandes concernaient l’accompagnement autour des moyens de transport alternatifs, comme le vélo. Ces besoins se sont ensuite renforcés avec les grèves contre la réforme des retraites de l’automne 2019 (SNCF, RATP, etc.), puis avec la crise sanitaire.»
Tandis que l’assureur réfléchissait à la formule à adopter pour satisfaire ses collaborateurs, le Parlement procédait au vote, fin 2019, de la mise en place d’un forfait mobilité durable. Ce dispositif permet désormais aux entreprises d’être exonérées de cotisations sociales sur les frais de déplacements dits «verts» de leurs salariés, c’est-à-dire ceux réalisés à vélo, en covoiturage, ou encore en voiture électrique. D’abord limité à 400 euros de dépenses par an, cet avantage fiscal a été relevé à 500 euros dans le cadre de la loi de finances 2021.