Afin non seulement de rembourser des lignes de financement arrivant à échéance, mais aussi de financer sa croissance externe, Altrad vient de mettre en place un emprunt bancaire de 2,4 milliards d’euros. Le groupe a également profité de cette opération pour simplifier sa structure de dette.
La fièvre d’acquisitions d’Altrad ne retombe pas. Fin mai, le groupe spécialisé dans la prestation de services à l’industrie (2,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2021) a annoncé le rachat de la société britannique Doosan Babcock Limited. Une transaction qui vient s’ajouter aux dizaines réalisées ces dernières années. Au cours du seul premier semestre 2022 (clôturé le 28 février) de son exercice en cours, l’entreprise basée à Montpellier a bouclé pas moins de onze opérations de croissance externe pour un total de 1,3 milliard d’euros de revenus additionnels et récurrents !
Un conseil financier
Dans cette perspective, la direction financière avait commencé à se pencher, dès l’automne 2021, sur la mise en place d’une nouvelle structure de financement. Une réflexion qui s’imposait d’autant plus qu’Altrad allait faire face à plusieurs échéances de remboursement en 2022, « notamment celle, en mai, de notre placement privé Euro-PP, pour un montant de 150 millions d’euros », explique Ran Oren, co-directeur général. Compte tenu de l’ampleur du chantier, le groupe a préféré se concentrer, dans un premier temps, sur le volet bancaire. Pour la première fois, il a aussi décidé de s’adjoindre les services d’un conseil financier, en l’occurrence Lazard, pour optimiser ses modalités d’emprunt. « Nous voulions en effet accroître la taille globale de nos financements, au-delà de 2 milliards d’euros contre environ 1,6 milliard d’euros jusqu’alors, tout en optimisant...
