Le succès du «leave» au référendum britannique sur la place du Royaume-Uni dans l’Union européenne (51,9 %) a provoqué vendredi dernier des réactions violentes sur les marchés financiers. La correction peut-elle être durable ?
S’il y a bien une chose que les marchés détestent, c’est l’incertitude. Or, avec le Brexit, l’Europe a fait un immense pas dans l’inconnu ! Quels types d’accords commerciaux seront mis en place entre le Royaume-Uni et les pays de l’Union européenne ? Ce référendum peut-il donner lieu à d’autres consultations en Europe (Ecosse, Pays-Bas…) et aboutir à l’explosion de l’UE ? Ces interrogations sont de nature à rendre l’environnement financier très volatil. Les jours précédant le vote britannique, la volatilité implicite avait déjà atteint des niveaux de crise, de l’ordre de 30 % sur le CAC 40 par exemple. Un tel seuil est colossal ! Vendredi dernier, la victoire du «leave» a fait plonger les Bourses (- 3 % pour le Footsie 100 et - 8 % pour le CAC 40), dévisser la livre sterling (- 9 % face au dollar et - 7 % face à l’euro) et s’écarter notablement les spreads des Etats de la zone euro (l’écart entre le taux portugais et allemand à dix ans a avoisiné momentanément 60 points de base). Si ces mouvements doivent être interprétés avec un peu de recul dans la mesure où il s’agit d’une réaction à chaud, cette semaine risque encore d’être agitée sur les marchés.
A quels impacts économiques et financiers vous attendez-vous ?
Avant tout, la réponse que fournira l’Union européenne face au Brexit conditionnera les évolutions de...