La commission des sanctions de l’AMF a sanctionné une biotech le 1er octobre au motif qu’elle n’avait pas informé assez vite le marché d’un retard dans le calendrier des études cliniques. Explications.
Certes, dans le domaine des biotechs, les retards dans le lancement des études cliniques n’ont pas toujours un impact sur le cours de Bourse car c’est un phénomène connu et intégré par les investisseurs. Néanmoins dans une affaire jugée le 1er octobre dernier, la commission des sanctions de l’AMF a considéré qu’attendre quatre mois pour informer le marché d’un décalage dans le calendrier des essais annoncé lors de l’introduction en Bourse six mois avant constituait une faute.
Créée en 2006, Biophytis est une société anonyme de biotechnologie spécialisée dans le développement de candidats-médicaments destinés à traiter des incapacités causées par les maladies dégénératives. Elle a été introduite en Bourse en juin 2015. A l’époque, elle développait deux programmes visant à traiter une dégénérescence musculaire (sarcopénie) et la dégénérescence de la rétine liée à l’âge (DMLA). En juin 2016, le secrétaire général de l’AMF ouvre une enquête sur l’information financière et le cours de la société.
Un décalage de plusieurs mois
La société avait annoncé dans son document de base une entrée en phase 2 des produits Sarconeos et Macuneos au cours du second semestre 2015. Mais au 31 décembre de cette année-là, l’avis consultatif de l’AFMPS n’avait toujours pas été rendu et l’autorisation de l’ANSM d’engager la phase 2 d’études cliniques n’avait été ni sollicitée ni, a fortiori, obtenue. Lors de son comité de direction du 17 décembre 2015, la société acte que le passage en phase 2 ne pourra intervenir avant le mois de...