Le groupe agroalimentaire vient de mettre en place un projet novateur pour améliorer la rentabilité des capitaux employés. Grâce à son système de communication et de formation, Bonduelle a réussi à mieux impliquer ses salariés financiers comme non financiers dans l’évolution de ses performances.
En rachetant le spécialiste américain des salades en sachet Ready Pac foods pour 409 millions de dollars, Bonduelle vient de réaliser l’acquisition la plus importante de son histoire. Une opération financée à un tiers par le biais d’un term loan et le solde en recourant à un crédit relais auprès d’un syndicat bancaire. Le recours à un tel procédé aurait été difficilement envisageable si le groupe n’avait pas mené à bien, depuis quatre ans, un vaste chantier sur l’amélioration de la rentabilité des capitaux employés (ROCE, voir encadré). Ayant impliqué 700 salariés, celui-ci a abouti en juillet dernier.
Trois objectifs visés
Ce projet ciblé sur la rentabilité des capitaux employés s’inscrit dans une démarche d’amélioration des indicateurs financiers plus large, initiée il y a sept ans par Bonduelle.
Jusqu’en 2012, Bonduelle finançait l’essentiel de son développement par la dette, dont l’encours dépassait les 437 millions d’euros, pour 487 millions de capitaux propres.
Souhaitant toutefois réduire son levier d’endettement, l’entreprise a donc cherché une alternative. «Plutôt que de faire appel au marché ou à nos partenaires financiers, nous avons jugé préférable de nous intéresser à la manière dont Bonduelle utilisait ses capitaux, afin de produire plus en en consommant moins», explique Grégory Sanson, directeur administratif et financier du groupe. C’est dans ce contexte que le chantier «finance for growth» a été lancé.
Trois objectifs financiers ont été posés :passer de quelque 2 milliards à 3,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2025 (1,968 milliard d’euros de chiffre d’affaires au 30 juin 2016), multiplier le résultat opérationnel courant par deux, pour atteindre 250 millions d’euros, et améliorer la rentabilité des capitaux employés, en la faisant passer de 10 % à 12,5 % en 2025. Pour atteindre ces niveaux, le management est parti...