Le 25 novembre dernier, les 27 pays de l’Union européenne ont approuvé l’accord de divorce avec le Royaume-Uni. Quelles sont les prochaines étapes ?
Ce traité de retrait est une première étape importante mais, pour entrer en vigueur, il doit désormais passer l’épreuve de la ratification par le Parlement britannique le 11 décembre prochain. Et le vote du traité par le Parlement britannique n’est pas garanti ! Le climat politique n’est pas bon. Les parlementaires travaillistes ont déjà prévenu qu’ils ne voteraient pas ce texte et la Première ministre, Theresa May, sait qu’elle ne dispose pas d’une majorité. Elle a d’ailleurs menacé les députés conservateurs, il y a quelques jours, de provoquer des élections générales en cas de vote négatif. Des tensions existent également au sein du gouvernement, qui a connu un certain nombre de démissions.
Dans ce contexte, la ratification de l’accord de divorce devant le Parlement britannique semble très difficile. D’autant que l’Irlande du Nord, l’Ecosse et le pays de Galles sont désormais en faveur du «remain» (rester dans l’UE) et que 700 000 manifestants britanniques ont réclamé, le 20 octobre dernier, un nouveau référendum.
Vous dirigez vous-même une entreprise installée à Londres spécialisée dans l’édition de bandes dessinées. Que prévoit le traité de retrait pour les entreprises ?
L’accord renvoie ces questions aux négociations futures. Il semble que rien ne changera pour mes activités avant le 31 décembre 2020 (fin de la période transition). En tant qu’éditeur, j’imprime sur le continent, j’approvisionne le monde entier depuis le Royaume-Uni. Modifier mon organisation, déplacer les stocks…, aurait un coût. Aucun conseil ne m’invite à le faire tant que nous ne saurons pas ce que Brexit signifie.
La chute de la livre sterling m’a fait perdre 30...