Après avoir atteint des sommets en 2019, le marché de l’immobilier de bureaux francilien n’a pas été épargné par la crise. Néanmoins, malgré une demande en berne et une offre de locaux qui progresse, les loyers restent plutôt stables… pour l’instant.
Les quelques grandes transactions qui ont eu lieu en 2020, comme les signatures du futur siège social de Total à La Défense pour 125 000 m2, des bureaux parisiens de Boston consulting group dans le 16e arrondissement pour 20 000 m2, ou encore du futur campus d’Engie de 94 300 m2 à La Garenne-Colombes, n’auront pas suffi à redresser le marché francilien de l’immobilier de bureaux, dont les locations représentent plus de 90 %.
Selon les chiffres de Knight Frank, en 2020, les surfaces commercialisées ont chuté de 42 % par rapport à 2019, et de 40 % par rapport à la moyenne observée ces 10 dernières années. Du jamais vu depuis 20 ans. Le nombre de transactions a quant à lui diminué de 35 %, selon les données d’Immostat. Les moyennes et grandes surfaces (plus de 1 000 m2) sont celles qui ont été le plus affectées, mais même les petites surfaces n’ont pas été épargnées. « Habituellement, le délai de commercialisation sur des petites surfaces est de trois à six mois, rappelle Magali Marton, directrice de la recherche France chez Cushman & Wakefield. Mais depuis ces derniers mois, il est de plus en plus fréquent qu’il aille bien au-delà. »
La demande divisée par deux
En outre, tous les secteurs de l’Ile-de-France sont globalement concernés par cette baisse. Si les surfaces commercialisées à La Défense ont progressé en 2020 par rapport à 2019, cette hausse est uniquement due à la prise à bail du futur siège social de Total au sein de la tour The Link, qui représente 125 000 m2. Partout ailleurs, les surfaces...