Dans le cadre de la renégociation et de l’extension de deux lignes de crédit bancaires, Carrefour a choisi d’intégrer des objectifs à dimension RSE. Une première dans le secteur de la distribution en Europe.
L’initiative est inédite dans le secteur européen de la grande distribution. En renégociant deux lignes de crédit bancaire existantes au travers d’une procédure d’amendement et d’extension («amend and extend»), Carrefour vient d’annoncer avoir intégré aux facilités une composante RSE. Une opération de taille, d’un montant global de 3,9 milliards d’euros.
Un indice RSE interne
Cette opération est le fruit d’une réflexion globale lancée par la société l’an dernier. «Dans le cadre de notre plan stratégique “Carrefour 2022” mis en place début 2018, nous avons pour ambition de devenir le leader de la transition alimentaire pour tous, témoigne Matthieu Malige, directeur financier du Groupe. Il nous est apparu évident de profiter de la renégociation de deux de nos facilités de crédit pour mettre notre structure de dette en cohérence avec la stratégie du groupe.»
Après la publication de ses résultats 2018, en mars dernier, la direction financière a ainsi entamé les discussions avec ses principaux partenaires bancaires. «Comme notre démarche est en parfaite adéquation avec les plans d’actions élaborés par les banques en matière de RSE, notre requête a d’emblée bénéficié de leur soutien», signale Matthieu Malige.
Tant pour le «club deal» de 1,4 milliard d’euros que pour la ligne syndiquée de 2,5 milliards d’euros, Carrefour a choisi d’inclure un mécanisme incitatif corrélé à l’évolution d’un indice interne, constitué début 2019 et baptisé «RSE et transition alimentaire». Ce dernier repose sur quatre axes...