Afin notamment d’éviter des pénuries de produits dans ses rayons, Casino a choisi d’accroître certains de ses stocks stratégiques. Pour les financer, l’enseigne de grande distribution a déployé un programme dédié.
Eviter la présence de rayons vides dans ses magasins, tout en affectant le moins possible le pouvoir d’achat de ses clients en sécurisant ses achats aux meilleurs tarifs. Animé par ce double objectif, Casino a pris la décision, l’an dernier, d’accroître une partie de ses stocks. « Au lieu de détenir l’équivalent de deux semaines de stocks pour certaines familles de produits stratégiques, l’idée était de passer à deux mois, voire davantage, afin de lutter contre le risque de pénurie et d’envolée des prix », explique Stéphane Van Box Som, directeur financier adjoint de Casino.
«A la demande de Casino, un special purpose vehicle (SPV) achète directement les marchandises souhaitées. Ces achats sont financés par des émissions obligataires, que souscrivent deux investisseurs. »
Deux investisseurs concernés
Au-delà des problématiques qu’elle entraînait sur un plan logistique, cette décision allait mécaniquement se traduire par une augmentation du besoin en fonds du roulement du groupe, le tout dans une période marquée par une remontée significative des taux d’intérêt. Recourant déjà à des lignes bancaires pour financer ce dernier, le groupe a donc cherché à diversifier ses sources de financement. « Pour y faire face, nous nous sommes intéressés au financement sur stocks, qui, à l’image notamment de l’affacturage inversé, est d’actualité », poursuit Stéphane Van Box Som. Si ce type de montages peut avoir une portée déconsolidante, ce n’était pas le but visé par le distributeur, qui ne voyait dans cette solution qu’un instrument de gestion financière, destiné à assurer sa liquidité.
La direction financière du groupe s’est alors rapprochée de la société Chetwode, spécialisée dans les solutions de financement...