Pour son quatrième LBO, le spécialiste de la pharmacie vétérinaire Ceva Santé Animale a bénéficié du retour des investisseurs sur ce marché. Valorisé à 1,6 milliard d’euros, il a contracté la première dette senior sans covenant libellée en euros, et a fait entrer à son capital de grands acteurs mondiaux du capital-investissement.
Alors que ces derniers mois, les LBO en difficulté ont beaucoup fait parler d’eux, d’autres montages résistent très bien à la crise. C’est notamment le cas de Ceva Santé Animale, dont la troisième opération de reprise par effet de levier par son management (MBO), initiée en 2007, avec le soutien de Sagard, Euromezzanine et Nixen, a été synonyme de forte croissance. En effet, le spécialiste de la pharmacie animale a affiché un chiffre d’affaires en 2013 de 623,9 millions d’euros, en progression de 77 % par rapport à 2007, tandis que sa marge brute passait sur la période de 55 % du chiffre d’affaires à 61,8 %. Des performances qui ont convaincu le management, alors que le LBO touchait à sa fin cette année, de réinvestir dans la société. Mais comme les dirigeants voulaient impérativement conserver la majorité des titres, le montage allait pouvoir s’accompagner d’un niveau de dette relativement important.
«En effet, au regard des multiples des entreprises comparables du secteur, la valeur de l’entreprise s’élevait à environ 1,6 milliard d’euros», explique Pierre Revel-Mouroz, directeur administratif et financier de Ceva Santé Animale. Dès l’été 2013, le management a commencé à sonder ses banques sur les possibilités de financement de l’opération. Profitant du retour de la liquidité sur le marché du LBO, le groupe a pu obtenir un financement réparti pour les deux tiers sous forme de dette et pour un tiers en fonds propres (voir encadré). «Ce niveau de dette est optimisé et peut...