Afin de profiter de la hausse du cours de Fnac Darty depuis son entrée en capital, Vivendi a conclu en début d’année une opération de couverture lui permettant de sécuriser une partie de sa plus-value. Pour y parvenir, plusieurs techniques s’offrent aux entreprises.
Entré au capital de la Fnac (devenue Fnac Darty) en mai 2016 dans le cadre d’une opération réservée de 159 millions d’euros, Vivendi est un actionnaire comblé. Depuis lors, celui-ci a en effet vu le cours du distributeur passer de 54 euros à près de 87 euros aujourd’hui, après avoir touché un plafond à près de 105 euros début janvier ! Une plus-value substantielle, qu’il a logiquement voulu sécuriser. La société a donc conclu, mi-janvier, «une opération de couverture avec Société Générale afin de protéger la valeur de sa participation de 11 % du capital de Fnac Darty». Une telle démarche n’est pas inédite. «Au cours des dernières années, plusieurs groupes ou institutions ont fait de même, à l’instar d’Air France-KLM (sur des actions Amadeus), de Safran (Ingenico), de Bpifrance (Schneider Electric) ou encore de l’Etat belge (BNP Paribas)», rappelle un banquier. D’ailleurs, Vivendi n’était pas novice en la matière puisqu’il avait déjà opéré de la sorte sur ses titres Activision Blizzard en 2015.
D’après des spécialistes, la récente initiative du groupe de médias pourrait faire des émules. Alors que les marchés actions ont sensiblement progressé au cours des dernières années, et ce en dépit de la correction enregistrée début février (légère progression pour le CAC 40 depuis un an, + 35 % sur cinq ans), de nombreuses sociétés détentrices d’actions cotées à leur bilan auraient initié des discussions avec des banquiers dans l’optique de reproduire ce type de stratégie. Dans ce cas, différentes options sont susceptibles de s’offrir à elles. Vivendi, de son côté, n’a pas souhaité communiquer sur le montage mis en œuvre.