Afin d’accompagner le changement de business model du groupe, la direction financière d’Engie s’est elle aussi engagée dans une profonde transformation. Outre le déploiement de centres de services partagés, elle s’est notamment appuyée sur les nouvelles technologies pour optimiser son organisation, le tout en adoptant une approche collaborative.
Engie voit la vie en vert. Après deux années marquées par 5 milliards d’euros de pertes, l’énergéticien a renversé la vapeur l’an dernier. Début mars, il a en effet annoncé au titre de son exercice 2017 un bénéfice net de 1,4 milliard. Une performance bien accueillie par les marchés, que la directrice générale, Isabelle Kocher, a attribuée en grande partie au repositionnement stratégique initié en 2015. Dans un contexte de baisse des prix du gaz et de l’électricité et de montée en puissance des problématiques RSE et de réchauffement climatique, le groupe avait décidé de céder ses activités carbonées pour se concentrer sur les activités peu émettrices de CO2 et non exposées aux fluctuations des tarifs de marché. Moins de trois ans plus tard, les effets sur son profil sont notables : celui-ci est davantage sécurisé (89 % de l’Ebitda est contracté ou régulé), moins carboné (90 % de l’Ebitda portent sur des activités peu émettrices de CO2) et plus performant, la rentabilité des capitaux investis (ROCE) ayant progressé de 70 points de base par rapport à 2015, à 7,2 %.
Un diagnostic approfondi
Mais chez Engie, une transformation peut en cacher une autre. Dans l’ombre du changement de business model, la direction financière a également vécu, sous l’impulsion de la directrice générale adjointe en charge des finances, Judith Hartmann, de profondes évolutions, pour des raisons tant endogènes qu’exogènes.
«La finance étant une fonction “colonne vertébrale” pour un groupe comme le nôtre, grand, international et...