Pour bâtir le «Nouveau Roland-Garros», la Fédération française de tennis vient de souscrire un prêt de 200 millions d’euros auprès de trois groupes bancaires. D’une maturité de seize ans, cet emprunt présente la particularité d’être non sécurisé, la ligne obtenue par l’association étant assortie d’un risque «corporate».
Qui succédera à Jelena Ostapenko et Rafael Nadal, les 9 et 10 juin prochains, au palmarès de Roland-Garros ? Alors que le tournoi parisien du Grand Chelem a débuté avant hier, le suspense s’annonce entier. Mais pour les spectateurs, le spectacle ne devrait pas se circonscrire aux terrains. Outre l’ouverture de trois courts supplémentaires, ceux-ci pourront en effet profiter de nouveaux aménagements, avec notamment un «Village» – ce point de rencontre des personnalités – entièrement repensé ainsi que des bâtiments en meulière du jardin des serres d’Auteuil réhabilités. Entamés en 2016, les travaux vont se poursuivre jusqu’en 2020, avec en point d’orgue la pose d’un toit rétractable au-dessus du court Philippe-Chatrier.
Ces développements s’inscrivent dans le projet de modernisation du stade Roland-Garros («Nouveau Roland-Garros»), présenté en 2010 par la Fédération française de tennis (FFT).Ayant connu plusieurs péripéties depuis (voir encadré), le chantier est qualifié de «nécessaire» par cette dernière.
«Roland-Garros est un moteur pour le tennis hexagonal car l’ensemble de ses bénéfices soit viennent financer des investissements dans les équipements du stade, soit sont redistribués aux structures régionales et départementales de la Fédération, à hauteur de 30 millions d’euros environ par an, explique Olivier Neumann, directeur financier de la FFT.Dans ce contexte, il était impératif de moderniser les installations du tournoi, qui ne répondaient plus aux standards internationaux pour ce type d’ouvrage.» Il faut dire que le stade de Roland-Garros célèbre cette année ses 90 ans…