En quelques dizaines d’années, les grandes entreprises ont réussi à considérablement avancer la date de publication de leurs comptes annuels. Elles continuent à présent d’explorer certaines pistes pour réduire à la marge leurs délais de clôture.
34 jours contre 17 : les entreprises du CAC 40 mettent deux fois plus de temps à sortir leurs comptes annuels que leurs homologues du Dow Jones, selon le constat établi par le cabinet Wavestone suite à la publication des comptes annuels des grands groupes en 2015. Cet écart significatif s’explique essentiellement par des raisons à la fois culturelles et historiques. Considérée comme un gage de bonne gestion financière aux Etats-Unis, la sortie des comptes dans des temps courts a très tôt été rendue nécessaire par l’obligation de publication des résultats trimestriels et par la concurrence auprès des investisseurs. Pour autant, les entreprises hexagonales ont déjà rattrapé une partie de leur retard. «A la fin des années 1990, l’écart de publication des résultats entre les entreprises du CAC 40 et du Dow Jones était deux fois plus important qu’aujourd’hui», se souvient Robert Manterfield, associé chez Wavestone et coauteur de l’étude. Pour les groupes français, la pression des marchés s’est renforcée avec l’alignement en 2004 de la réglementation sur les comptes trimestriels sur celle des Etats-Unis, qui a facilité les comparaisons avec leurs homologues étrangers comme avec leurs pairs du CAC 40.
«La direction générale souhaite que nous clôturions les comptes annuels au 31 décembre de manière à ce que les résultats soient ensuite publiés autour du 10 février, de même que les états financiers consolidés audités et complets, indique Pierre Le Rouzic, directeur de la consolidation...