Depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir, plusieurs mesures d’ordre fiscal ont été mises en place pour inciter les entreprises à recourir à l’actionnariat salarié. Néanmoins, pour que les salariés souscrivent à ces opérations, une communication bien rodée demeure nécessaire.
Une base d’actionnaires stable, des salariés associés au partage de la valeur du groupe, une culture groupe renforcée… Les avantages pour les entreprises de recourir à l’actionnariat salarié sont multiples. Ils sont également nombreux pour les salariés : des actions à un coût réduit, un abondement de l’entreprise pour acheter ces titres, une fiscalité attractive…
Pour autant, les résultats des opérations sont très différents d’un groupe à un autre. Au sein du SBF 120, la part de salariés éligibles à avoir souscrit aux plans 2021 variait, de moins de 10 %, à près de 70 %. De même, la part d’actions souscrites n’est pas uniforme : quand pour certains, les plans sont systématiquement sursouscrits, pour d’autres, la moitié des actions ne sont pas acquises par les salariés. En moyenne, en 2020, 42 % des salariés éligibles avaient souscrit 60 % des actions proposées, des chiffres stables dans le temps, selon le cabinet Eres. Ces différences se constatent sur le long terme sur le pourcentage du capital détenu par les salariés : de nombreuses entreprises peinent à atteindre les 5 % alors qu’elles ont déjà mis en place plusieurs plans.
Certes, toutes les entreprises n’ont pas les mêmes objectifs lorsqu’elles lancent leur plan d’actionnariat salarié, ce qui explique en partie de tels écarts. Certaines vont préférer associer un maximum de salariés à l’opération, quand d’autres cherchent avant tout à faire progresser le pourcentage du capital détenu par les salariés. Ainsi, quand pour certains groupes le succès d’une opération d’actionnariat salarié dépend du niveau d’adhésion des salariés, pour d’autres il repose davantage sur le taux de souscription.